F Action Satis (nouvelle sans prétention)

Ce soir encore la nuit est froide, je sais qu'aucune chaleur humaine ne m'attend a mon studio en banlieu.
C'est pourquoi je ne me précipite pas, je marche pas à pas dans les rues vides. Je profite de l'ambiance de la nuit, du calme dû au manque de couleurs et de mouvements.
La nuit est clair, la lune pleine déverse ses rayons apaisants.
Moi, Sato, 18 ans, décidant de vivre seul dans la banlieu de Tokyo, loin de ma famille, loin de la chaleur d'Okinawa. Hmmm la brise fraiche me rend mélancolique.
Je fais un petit peu d'éxercice, histoire de me réchauffer et me motiver un peu. Après tout ça fait bientot un mois que je suis ici, la rentrée arrive demain, aujourd'hui j'ai vérifié toutes mes inscriptions. Je me plie, je touche le sol, hop, hop.
Deux filles passent dans la rue et me regardent en rigolant, j'ai l'air ridicule comme à mon habitude. J'accélère le pas, regardant derrière moi si les filles ont disparus.

Bam

J'ai la tête vide, je suis par terre, une légère chaleur m'envahit.
"Excusez moi, j'étais plongé dans mes pensées, pourriez vous vous..."
Je regarde les yeux marrons claires de la charmante jeune fille brune aux cheveux longs qui se retrouve face à moi, son sourire nerveux mais légèrement angélique, si naturelle. Je me relève rapidement, m'écartant d'un bon mètre, mes joues légèrements rosi "Pa... pa... pardon...". Imbécile, prend toi en main, j'ai l'air encore plus mal à l'aise.
Pauvre pomme, pauvre pomme. Elle aussi est légèrement rose mais je ne sais si c'est par gène ou à cause du froid ambiant.
Elle récupère le sac qu'elle as fait tomber alors que je reste tel une statue de marbre.
Je sens encore diffusément sa chaleur.
"Ahlala, quelle idiote je fais..."
Je la regarde s'activer puis se remettre debout.
"Eh bien salut et désolé"
Allez bouge toi, dis quelque chose crétin.
"Dé...désolé, c'est moi"
Elle sourit lance un carillonant "bonsoir" et s'enfonce au trot dans la nuit. Décidement je n'en loupe pas une.
Je rumine mes mornes pensées tandis que j'arrive chez moi, enfin je dis chez moi mais je n'y ressens aucune attirance, rien qui m'y attache vraiment.

Je tourne la clé dans la serrure de cet porte blanche.
Il fait presque aussi froid que dehors, je referme la porte. Pend mon manteau, jette un coup d'oeil à la salle de bain avant de m'affaler sur mon matelat, même pas la force de me préparer quelque chose dans la cuisine qui se trouve dans la même pièce.
Je serre mon coussin, la chaleur de la jeune fille me revient à la mémoire, je repense à la scène, même si j'ai été totalement nul, ça as été agréable, peut être que cet année sera plus interressante que prévu.
Je rêvais de la vie solitaire à Tokyo mais maintenant que j'y suis tout me parait beaucoup moins palpitant.
L'esperance est le fruit de l'homme mûr, je dois être plus décidé, faire face.

Je regarde mon réveil 22h10, le sourire de la jeune fille m'apparait, mais pourquoi suis je donc si bête. Faut que je me prenne en main, ouais, ouais, ouais. Je me sens encore plus stupide.
Je me fais une petite tape sur la joue, me redresse, enlève mes chaussures et les jette en direction de l'entrée.
Au même instant, on sonne à la porte, décidement c'est la journée, qui peut sonner à cet heure...
Je me lève enfile mes chaussons en forme de cochons roses, j'ai un peu honte, mais je n'ai emporter que ceux là que mon père grand humoriste qu'il est m'a offert.

J'ouvre la porte. Une jeune fille brune aux cheveux mi-longs et aux yeux verts apparait, elle as des formes généreuses, l'air anxieuse et trépigne sur place.
"Excusez moi mais il y a une fuite chez moi, je ne sais pas quoi faire"
J'essaie de détacher mon regard de sa poitrine.
Pervers je l'entend déja dire ça alors qu'elle me frappe.
"Pouvez vous venir voir s'il vous plait, j'habite ici depuis peu"
Je sors de mes pensées. "Euh oui j'arrive". J'enfile mon manteau, moi aussi je suis là depuis peu et puis je ne suis pas plombier.
Je n'avais pas remarqué qu'elle était en pantalon moulant jusqu'alors mais ses fesses qui bouge à un rythme rapide alors qu'elle me presse vers l'appartement à coté du mien me trouble.
Je n'ai pas réagi mais je vais aller chez une fille, enfin bon, il n'y a rien de mal ne te fais pas des idées.

Alors qu'elle me fait entrée son appartement est similaire au mien mais la salle de bain se trouve à droite et une légère mare s'y étend inéxorablement. Je me précipite vers la valve que j'ai repérée et la serre.
Le flot se stoppe.
"Il faudra appeller un plombier demain, pour l'instant il n'y as plus aucun risque"
Tout le long de l'épisode, elle resta tendu devant la salle de bain.
"Merci... vous ètes sur qu'il n'y a aucun risque?"
"Certain vous pouvez dormir tranquille"
Je suis fier de moi, mais je me sens de nouveau plus tendu alors que je regarde ses lèvres, puis abaissant les yeux ses formes, elle doit faire au moins du C voir du D. Abruti mais qu'est ce que je fous encore.
"Pour vous remercier" Elle soulève ses seins et me les approche vers le visage "...Sato..."

Je me réveille en sursaut, en fait je suis rentré directement chez moi après qu'elle m'es dit une nouvelle fois "merci"
Finalement on ne s'ennuie pas à Tokyo. Je regarde l'heure 8h20.
Merde je suis en retard, en retard le premier jour quel con. J'enfile mes vêtements et me précipite dans la rue. Bien sur j'ai loupé le bus. Abruti, abruti, au lieu de fantasmer, t'aurais mieux fait de te lever. Mais quel con.
Je prend le bus suivant en regardant les rues de tokyo défilés, et la masse fourmillante des travailleurs s'activer.

J'arrive à la fac, descend du bus qui reprend sa route inexorable, je me met à trotter, traverse le portillon. Les batiments sont grand, je suis déja venu par deux fois mais tout me parait si inconnu je m'y perd. Je vois approximativement ou se situe la salle de réception.
J'entre dans le plus grand batiment grand en face de moi, poursuis ma route dans les couloirs au jugé. Je m'arrête quelques instants pour me situer... je ne dois pas être loin de là ou je suis venu m'inscrire en arrivant à Tokyo.

J'entend des bruits de pas, je me retourne, une chose tourne à l'angle et me heurte l'épaule guauche, je tombe en arrière me rattrapant sur le bras guauche in extremis. La personne à a peine ralenti.
Je crie "Oh ça va pas la tête" alors que je me retourne pour la voir cette jeune fille aux cheveux chatain coupé court.
"J'ai pas le temps, chui en retard"
Elle me toise quelques instants candidement, puis me tire la langue avant de s'engouffrer dans la salle ou j'entend désormais la voix sans doute du directeur.
Quel sale petite chipie, une vraie garce, si je l'attrape. Je me relève difficilement remet en place mon sac en bandoulière. Je suis si énervé que j'en oublie quelques instants que je suis en retard. Ehmerde.

Je m'engouffre à mon tour par la porte qu'elle vient d'emprunter. Le directeur à déja commencer son discours et des dizaines de rangs délèves s'étale dans la vaste salle. Je tente de me faire discret.
"... c'est pourquoi en cet nouvelle années nous..."
Je me glisse le long d'une rangée jusqu'a une place vide.
"... accompagnerons dans tout vos projets..."
Je regarde quelques instants le directeur puis regarde vers la guauche, je me retrouve face à face avec la jeune fille aux cheveux longs que j'ai heurter hier.
"Mais..."
J'étouffe un cri de surprise, quelques têtes se tournent vers moi, tandis que je me fais le plus petit possible, ma voisine elle aussi semble surprise.
"...qu'es ce ... que vous faites là..." J'ai l'impression d'avoir posé une question totalement stupide.
"Moi, je vais étudier ici, mais soyez plus discret..." Elle rougi légèrement puis regarde à nouveau le directeur.

Vive les crétins.
Quel coincidence tout de même, même si ma réaction as été excessive, décidement je ne suis pas doué. Je m'aperçoit que je suis très près de ses seins, ils ont l'air doux, mais à quoi je pense encore.
"Alors on se sert de tout les moyens pour se faire remarquer hein"
Je me retourne, ARG, la chipie! Mon voisin de droite me tape sur la tête, évitant un nouveau scandale.
"Chut fais gaffe mec, potdecolle es pas loin" Je ne sais pas qui es potdecolle mais je remercie intérieurement ce grand brun effilé à la coupe rebelle qui m'a évité un nouveau drame. Je me redresse doucement, bougonnant de ne pouvoir étriper la chipie qui donne des coups de pieds régulièrement dans mon dossier. Saleté.

C'est maintenant un prof dégarni qui nous parle de l'importance des études pour l'avenir.
Je ne peux m'empècher de jeter des coups d'oeils aux cuisses de ma voisine. J'essaie de me concentrer sur ce que dit le dégarni.
"... tout ici sera utile car..."
Depuis quelques instants la chipie semble s'être calmé. C'est lorsque je détourne mon regard vers ma voisine que je l'entend murmurer a mon oreille "Pervers avec ça". Seul le lieu me permet d'éviter de lui sauter à la gorge. Je crispe mes doigts sur ma sacoche. Elle as raison mais bon, on n'y peux rien s'y on es attiré par ... euh certaines choses. Mais à quoi je pense encore, ça c'est la faute de cette...

Tout le monde se lève pour applaudir, je fais de même, même si je n'ai pas écouter un mot du discours.
Les élèves se dispersent, formant des petits groupes parfois. Je vois la belle disparaitre, alors que l'immonde chipie sors de la salle en me tirant la langue alors que je la regarde. Mignonne quand même le démon, je me suis calmé.
Je suis le flux qui sors de la salle, suivant mon voisin, me voyant légèrement perdu il m'explique.
"C'est la répartition des clubs tu va te faire harceler"
Je lui demande comment il sait tout cela, il m'explique qu'il as fait une partie de sa scolarité ici, ici il y a également le lycée Fushimo en plus de la fac Fushimo. Parmi les 4 immenses batiments l'un es totalement consacré au lycée.

Lui ça fait 8 ans qu'il es au club de karaté, il se nomme Shotokada masi tout le monde l'appelle Sho. Je n'ai pas encore pensé au club auxquels je compte m'inscrire, à Okinawa j'avais traversé les clubs de dessins, d'échecs, d'art floral et de football sans grand emballement.
Des dizaines de filles passe devant mes yeux auxquels parfois ceux ci s'accrochent quelques secondes.
Je réfléchis au fait que je ne suis pas vraiment un athlète et qu'un peu de sport ne me ferait pas de mal.
Alors que nous traversons la cour, plusieurs membres de clubs me demandent d'adhérer.
"Viens au club de natation tu verra..."
"Le club de baseball rien de mieux..."
Je passe en refusant poliment. J'observe Sho malgrè sa taille fine, il est solidement charpenter.

Il y a aussi quelques têtes de loubard parfois décolorés qui produise un drole d'effet par rapport aux gens tranquille d'Okinawa.
Karaté oui pourquoi pas après tout, l'occident envie toujours nos arts martiaux, ça ne pourra pas me faire de mal.
Je m'avoue convaincu lorsque SHo me mène dans la salle d'entrainement ou l'atmosphère reste calme tandis que 2 membres font une démonstration pour pousser les nouveaux à s'inscrire. Sho s'incline à l'entrée, je fais de même et enlève également mes chaussures.
Sho serre des mains multiples tandis que je regarde le combat dans lequel les 2 protagonistes retiennent leurs coups.
Un certain nombre d'anciens et de nouveaux font la queue pour s'inscrire. Sho revient vers moi.

"Le karaté c'est pas aussi facile que ça en à l'air"
J'aquiesce de la tête, je le sais bien. Je remarque qu'il y a même quelques filles au club. Sho me dit qu'il doit rentrer, sa soeur l'attend. Je le remercie puis m'inscrit au club arès avoir attendu mon tour.
Je retourne chez moi après avoir récupéré mon emploi du temps. Il y a une trentaine de classe composé d'une quarantaine d'élèves semble t'il dans lesquels se sépare les filières Biologie, Mathématique et Physique-Chimie. Moi je fais partie de la section B classe 6-1 enfin c'est ce qu'indique le bordereau en haut de la feuille. ça serait cool que je tombe avec plein de jolies filles...

J'arrive chez moi et me passe un coup d'eau sur la figure avant de m'installer sur mon lit. Il faudrait que je mange...
Bah ça peut attendre. Je ressors mon emploi du temps.
Putain j'ai cours tout les jours, le jeudi aprem es libre c'est déja ça, je placerai le karaté le lundi et mercredi soir je pense.
Un bruit sourd se fait entendre dans l'appartement d'a coté, je repense à la scène d'hier, je ne connais même pas son nom.
Je revois les doux seins de mes fantasmes de ce matin.
Idiot, je me replonge dans mon emploi du temps, finalement ça me change pas trop du lycée, la 1ère année de fac es plutot généraliste et j'y retrouve math, physique, chimie, biologie, anglais et japonais.

Je m'allonge sur mon lit d'un coup. Merde j'ai faim...
Je me relève sinon je sais que je vais sombrer et ne plus pouvoir le faire. Heureusement que j'ai fait les courses la semaine dernière. Je me dirige confiant vers le frigo.
Je met le feu en route sous la cuisinière, ouvre le frigo,... flemme. Je le referme et chope n paquet de pates dans le placard à coté. Pose le paquet, met de l'eau dans une casserole.
C'est à ce moment et après avoir posé la casserole sur le feu que je me rend compte que je sens légèrement le chacal des forêts, je ne peux m'empècher de respirer mon T-shirt vers l'aisselle pour m'en assurer.

Allez une bonne douche, j'enlève mon T-shirt, mon pantalon, mes chaussettes et le reste et met tout dans un sac en plastique. On se les gèle. Je me dirige vers la salle de bain.
Me regarde dans un miroir, c'est pas vraiment le top niveau mais bon je me rassure en me disant que c'est pas si mal. Je fais mes muscles de mauviettes, souris. Ridicule.
Je pousse le rideau de la douche et fais couler l'eau d'abord trop froide me faisant encore plus grelotter puis trop chaude.
Je stabilise le tout, l'eau ruisselle sur mon corps, je chope le savon, et commence à me frotter doucement.

Mon esprit s'évade vogue de pensée en pensée jusqu'a faire de mes mains quelque chose d'extérieur.
La caresse est agréable, je commence à penser à ce que doit être le plaisir de se laisser parcourir par d'autres mains, par un autre corps.
Je reprend pied dans la réalité tout en me rincant.
Je sors de la douche, me sèche et enfile la serviette autour de ma taille, j'ai à nouveau froid.
Je passe l'encadrement de la porte de la salle de bain.
On tape à la porte.

Bordel quoi encore. J'ouvre la porte instinctivement et bêtement, un vent glacé vient me frapper encore plus durement du fait de ma peau mouillée.
Je reste là stupidement surpris par le froid et le visage de ma voisine stupéfaite qui me fait face.
"Ex... excusez moi" elle s'enfuit de mon champ de vision vers son appartement.
Recouvrant mes esprits, je referme la porte, j'ai presque l'impression d'avoir chaud. Je cours enfilé un slip et mettre un pantalon ainsi qu'un T-Shirt.
Puis rouvre la porte et tourne la tête dans l'allée.

Ma voisine rouge comme une pivoine es là et me regarde.
"Pa... pardon je ne voulais pas".
Je la regarde, elle es mignonne et porte un espèce de plateau enrubanné. Je souris, elle parait se calmer légèrement.
"Je prenais euh... ma douche" Je passe une main derrière ma tête un peu confus.
Elle s'approche. La vision de ses seins me rappelle de drole de souvenirs.
"Je peux faire quelque chose pour vous?" lui dis je d'un ton hésitant.
"Non euh je voulais vous remercier alors je vous ais préparé quelque chose" Elle me tend son paquet.
Je le prend, elle s'incline.
"Voila euh... merci le plombier es passé, bon je rentre."

Je crie "Attend" intérieurement mais elle rentre dans son appartement. Imbécile. Je fais de même, me maudissant de n'avoir rien dit et rien fait.
Je contemple le plateau et le déballe. Un bento ça à l'air super bon. Je pose le plateau sur l'unique petite table de l'appart.
FSCHHHH
Mes pates bordel!!!
Je cours éteindre le feu alors que la casserole crache son eau. Aie. Je me brule légèrement la main. Putain ça n'arrive qu'a moi, je me passe la main sous l'eau.
Puis je m'installe devant le plateau, c'est la première fois qu'on m'offre un bento, je n'ose pas y toucher.

Mon ventre gargouille pour me signifier d'arrêter de penser, je commence à manger. Je fini tout. Puis je me retrouve face au plateau vide.
Je reste quelques instants désemparés puis décide de faire la vaiselle d'abord ma casserole que je nomme intérieurement "tueuse" puis le plateau ainsi que ses 2 bols et 4 petites assiettes.
Je réfléchi au fait de qu'est ce que je vais dire en lui rapportant , c'est une trop bonne occasion.
Puis lorsque je me retrouve face à la porte j'ai l'esprit vide.
Ma main semble peser 3 tonnes quand je frappe.

Son visage apparaît toujours partiellement rosi.
Il faut que je parle.
« Je vous rapporte ça… c’était très bon… euh merci ».
Elle semble contente reprend ses ustensiles.
« C’est vrai, ça vous as plu ? »
« Beaucoup » lui dis je d’un ton que j’essaie convaincu.
« Tant mieux »Nous restons tout les deux quelques instants dans le silence. Elle fini par le rompre car je n’en ai pas la force.
« J’ai oublier votre nom. »
« Euh… je m’appelle Sato, Sato Toshua »
« Enchanté moi c’est Otome Masawa » Elle souris
Je tente un sourire crispé.
« Bon eh bien je vais rentrer merci encore pour le dîner »
« C’est moi qui vous remercie pour l’inondation »
« Ce n’était rien »
« Si , si j’étais paniquée mais vous vous avez réagi calmement »
Calmement ?... je suis content , je souris intérieurement si elle savait comment je suis vraiment. Cela me détend.
« Si vous avez un autre problème n’hésitez pas »
« Merci, je ne connais rien à la grande ville, je suis ici pour mon école de droit »
Je me fais la remarque que moi non plus je ne connais rien à la grande ville.
« Moi je suis en fac de bio à Fushimo »C’est la première fois que je discute aussi tranquillement avec une fille.
Elle souris.
« Bon, eh bien je dois finir quelque chose, bonne nuit »
Je souris
« Bonne nuit et n’hésitez pas »
Je m’étonne de ma propre témérité.
Elle rosi légèrement.
« D’accord ».
Elle referme doucement la porte.
Je souris comme un imbécile, me dirigeant vers mon appartement puis mon lit comme si je marchai sur un nuage.

DRING

7h10. Non… dormir… Je serre mes couettes.
Mon esprit me hurle « allez, allez le boulot n’attend pas » c’est la voix de ma mère que celui-ci me rappelle.
Je me lève, me prépare. Descend vers l’arrêt de bus, entre dedans pareil à tout ses autres étudiants et travailleurs, j’ai l’impression d’en avoir déjà l’habitude.
Je regarde attentivement les filles toujours mignonne en uniforme scolaire et porte attention au mien quelques instants.
Elle doivent avoir froid, je n’ai jamais compris comment des collants pouvait tenir chaud.
Celle-ci à de superbes fesses rebondis, je les regarde bouger un moment comme si elles étaient animés d’une volonté propre.

J’ai du paraître un peu trop passionné car une de ses amies lui dis quelque chose à l’oreille avant qu’elle passe ses mains dessus et s’appuie contre la rambarde. Puis le groupe de trois me regarde.
Je détourne vite le regard faisant semblant de contempler le tableau des arrêts. Quel gland, faudrait que je soit plus discret.
Je ressors mon emploi du temps pour passer le temps.
Je repense à ce que j’ai fait depuis mon arrivée puis à Okinawa.
Je sors enfin du bus. Putain y a personne, je demande à l’entrée à un employé. Ca à déjà sonné bordel !
Encore en retard, il faut que je prenne le bus d’avant, je me disais bien que c’était bizarre que je soit presque le seul à sortir à cet arrêt. Mais merde !!!

Salle 12 bâtiment C, je cours décidément c’est une habitude. Je rentre dans le bâtiment, j’entend des bruits provenant de diverses salles, ça ne doit pas faire longtemps que ça à sonné, un autre paumé sûrement, passe devant moi en courant.
« Vous sauriez pas ou es la salle 9 ? »
« Aucune idée… »
« Merci quand même » Il poursuis sa route.
Je marche, 12 , 12 elle es ou cette saloperie.
Je passe devant la salle 9, il risque pas de la trouver.
Ah la salle 12. J’entre et regarde la vieille femme brune au nez pointu qui me fait face.
« Excusez moi »
« Allez vous asseoir Monsieur ? » dit elle d’un petit ton sec.
« Euh… Toshua, Sato Toshua »
Merde…, j’ai à peine le temps de remarquer la jeune fille aux cheveux long, tout le monde me regarde certains avec un petits airs méprisant ou en ricanant d’autres impassiblement. J’ai encore l’air fin.
Je vois Sho vers le fond droit de la salle, la place es libre, je me concentre sur cela et m’y assied.
Il me souris « Tu sais que tu fais fort »
« J’y peux rien, je connais pas encore les horaires de bus… »
« Oui fais gaffe Mademoiselle Ataka à la réputation d’être une peau de vache »
Merde !
« Mr Toshua éviter de vous faire remarquer, n’ajoutez pas la bêtise à l’impolitesse »
Et ta reum dis je intérieurement, tandis que quelques élèves gloussent.
« Alors on joue les rebelles »
Je connais cette voix, dites moi pas que c’est pas vrai, pas elle, je tourne la tête au ralenti vers la droite. Pitié, eh si … ! La chipie es là juste à ma droite juste à la table d’a coté. Horreur . Je regarde son visage démoniaque esquissé un sourire. NON !

Je serre mon sac en bandoulière et regarde face à moi.
« Bien nous allons enfin pouvoir commencer »
Je pose mon sac et sors mes affaires rigidement.
Je regarde le reste de la salle.
« … commencer par vous expliquer ce que … »
Il y a un peu plus de filles que de garçons, à part Sho, la chipie et la fille aux cheveux long personne que je connais mais je remarque quelques beautés.
Il y a également deux ou trois décolorés et un grand black qui sortent du lot.
« Tu as l’air d’avoir des problèmes avec Yuri »
Yuri ? Ah la chipie…
« Non, non pas trop… »
« Bah t’inquiète pas elle se lassera »
« On parle de moi ? » me dit un sourire qui m’apparaît carnassier.
« Occupe toi de tes affaires » Dis je bougonnant.
Eh merde j’entre dans son jeu.
« Oh le vilain garçon, il ferait presque peur, Sho tu devrais lui acheter une muselière »
Mon stylo se tord sous mes doigts.
« Oublie mec tu t’en fous »
J’aimerais bien être aussi calme que lui.
« … la géologie es l’étude des… »

Je commence à prendre des notes. Je regarde la fille aux cheveux long. Je tente une question à Sho discrètement.
« Et elle tu la connais ? »
« Ah oui Emy Makoto certains ne parle que d’elle depuis hier »
Emy, ok. Certains ne parle que d’elle ? C’est vrai qu’elle es jolie…
« Ah bon… » Dis je en faisant mine de m’en foutre.
« Oui et puis elle fait du théâtre, elle es un peu connu de son lycée pour ça aussi »
« Ah… »
Je continue de prendre des notes sur le cours, en la regardant puis passe à d’autres filles, jusqu'à la démone lorsqu’elle écrit elle à l’air d’un ange. Je la détaille pas une très grosse poitrine mais elle es bien foutu. Elle tourne la tête et me regarde.
« Qu’est ce que tu veux » Dit elle d’un ton à la fois sec ou je perçois peut être imaginairement une certaine gêne.
« Euh rien »
J’ai l’air un peu con, détourne le regard et retourne à mes notes.
Le reste des cours et le repas à la cafétéria se passe sans anicroche, Sho me présent certains de ses potes.
Arrive, je dirai presque enfin le cours de Karaté.

J’achète le Kimono et l’enfile. Dans le vestiaire j’observe le corps fin, musclé ou légèrement bedonnant des autres garçons.
Des pectoraux bien dessiné apparaisse sur le buste de Sho et d’une dizaine d’autres membres. Certains ont des épaules et bras de camionneur, Sho me dit que souvent certains membres font aussi de la musculation. J’aperçoit des jambes galbés et musclés mais j’y fais moins attention.
Il y a des ceintures de toutes les couleurs mais tout de même une bonne dizaine de ceintures noires dont Sho.
Une fois entré pieds nus et avoir salué la salle, on salue le professeur aux cheveux gris, imposant et bedonnant, un ceinture noire 6 ème Dan me signale Sho. J’ai du mal à y croire.

Nous commençons tous à courir, sauter, se baisser, sauter à cloche pied… Je suis déjà crevé, tout le monde s’allonge sur le sol.
Enfin la détente ? Arg non, on fait travailler l’ensemble des muscles du corps dans diverses positions.
L’horreur, le seul atout que je me remarque par rapport à certains c’est un peu plus de souplesse. Je suis mort.
Le prof nous laisse nous reposer quelques instants puis c’est parti pour l’entraînement des coups de pied en appui contre un mur.
« Plus haut, plus vite » crie le prof en faisant le tour de la salle. Maman, j’ai mal, mais je fous des coups de pieds bien haut, ne pas penser à la douleur, zen, 1 , 2 , 1 , 2.
Puis c’est l’apprentissage des katas, les nouveaux comme moi, apprenne les premiers tandis que les ceintures en font d’autres ou se perfectionne dans les positions et les mouvements. Certains le font même façon combat.

Les 2 heures se termine, … horrible…, j’ai mal partout.
« C’est toujours comme ça la première fois, tu va avoir des courbatures pendant minimum une semaine »
Hein !? Enfin je me sens heureux, exténué mais fier, j’ai l’impression d’avoir muscler mon corps à fond, même si ce n’es pas exactement le cas.
« T’as bien tenu » me dit Sho en souriant « T’es vachement souple tu faisais quoi avant ? »
« Rien enfin j’ai toujours été souple, puis j’étais assez fort en gym, je crois que je vais venir tout les jours » dis je d’un ton confiant.
« Force pas trop au début, tu va voir que demain tu rigolera moins ».
Je prend une douche avec les autres, les yeux sur le carrelage.
Je rentre chez moi, j’ai les jambes en compote et mal partout mais je suis content.
Je me hisse jusqu'à mon appartement et m’étale sur mon lit. Maman !
Je m’endors quelques instants, répétant le kata que j’ai appris dans mon esprit. Puis regarde l’heure 21h30.
Je me met assis péniblement et enlève mes affaires, puis me lève et mange des tomates, avant de me recoucher.
Allez encore un effort je règle mon réveil et sombre éreinter.

DRING

6h50.
Arg, c’est pire qu’hier Sho avait raison, je vais pas y aller ce soir c’est sur. Je me lève et me prépare péniblement.
AU moment ou je sors, ma voisine fait de même. Elle me souris et je lui rend son sourire.
« Bonjour »
« Bonjour bien passé la journée d’hier ? »
« Oh oui c’était très intéressant, bonne journée »
Intéressant ah bon…, aie, remarque moi aussi c’était intéressant. Je regarde son visage puis sa poitrine avant qu’elle ne parte.
« Bonne journée »
Je galère jusqu’au bus, cette fois je ne compte pas arriver en retard. Je reconnais un certain nombre de camarades et de gens de la fac.
Emy la fille aux cheveux long entre, j’ai du mal à me faire a son prénom, elle es accompagné de deux autres filles de la classe. Cool. Je mate quelques instants et mes courbatures s’évanouisse.
« Alors on mate dur »
Je prend ma tête dans mes mains , c’est la petite voix espiègle de la chipie qui se trouve derrière moi, je ne l’ai pas senti approché. Je joue la carte de la fatigue.
« Oui et c’est pas le moment… »
« Oh, ça va, ça va, monsieur es de mauvaise humeur !? »
« Oui » Dis je d’un ton irrité.

Elle pose ses deux mains chaudes sur mes épaules et les serrent doucement en un début de massage. Je me retourne violemment.
« Mais qu’es ce que tu fais ?! »
Elle me regarde.
« Je vois que monsieur n’apprécie pas l’humour »
Elle me tire la langue puis s’éloigne vers l’arrière du bus. Je sens encore l’empreinte de ses mains et un doux tressaillement me parcoure. Quel con.
Je regarde l’extérieur, je n’ose plus regarder personne. Je descend à l’arrêt avec tout le monde.
Je reste légèrement à l’écart, j’ai toujours mal partout.
On me tape dans l’épaule. ARG
« Alors ça fait mal, hein ? Je compatis »
C’est Sho
« Oui je doute d’y aller ce soir »
« T’as raison repose toi » Je le suis alors qu’il salue des gens.
Je serre des mains et fais la bise à des personnes encore inconnues.
La sonnerie de début des cours.
Rien de spécial en cet matinée.

Je m’attable avec Sho et des amis à lui, je sais pas comment il fait, il en as plein. Pourtant en classe, c’est moi qui suis à coté de lui. Je discute avec le grand black de la classe, il as un accent bizzare, échange linguistique surement. Bien sympathique, nous parlons de basket puis de Boxe thaï, il à l’air de s’y connaître très bien dans les 2. J’apprend son nom Roger Suki.
Emy passe sans un regard pour nous avec des copines, un certain nombre de garçons de notre table les suivent des yeux.
Ça me fait penser que Yuri ne m’a plus adréssé la parole depuis ce matin. Tant mieux !
La discussion de la table change de terrain pour celui qui es apprécié par tous, les filles, les conneries… j’aime bien cet ambiance. Un mec bronzé nous montre une magnifique paire de fesses un peu plus loin, dans les sourires et rires amicaux.
Cette fois c’est Yuri que je vois s’exciter au loin avec un mec de la cafet, on dirait qu’elle va lui sauter au visage. J’entend des bribres de mots.
« …plateau… que… »
Bref, j’ai décidé de m’en foutre, je tourne la tête.
« Toi bizzare mec, ça aller bien ? » dis Roger.
« Tranquille, tranquille, ouais et donc t’es quel catégorie en boxe Thaï ? »
« Poids lourd, mec, gros gabbarit »
Le repas se termine, après avoir jeté un œil sur l’endroit de la dispute de Yuri et un autre sur la poitrine d’une fille qui le méritait en passant.

Je me dis qu’il faudrait que j’arrête. Quel blaireau je fais. Mais aussi quel idée de faire des poitrines aussi grosse qu’elles attirents forcément l’œil. J’en viens à la conclusion que dieu est un sadique et apparement ça me fait sourire car Sho me pose la main sur l’épaule en disant :
« Alors on souris au paradis ? »
« Ou à l’enfer, sympa le Roger »
« Ca fait qu’un an qu’il es au Japon, on était au lycée ensemble mais pas dans la même classe »
Nous parlons encore un peu, avant d’avoir notre premier cours en amphi qui regroupe plusieurs classes.
Le professeur braille tandis que tout le monde note, ceux qui discutent perdent le fil.
Je le perd d’ailleurs plusieurs fois en repérant les jolies filles des autres classes. Je recopie alors vite les notes de Sho.
Dans ma précipitation je fais tomber mon style. Pour mon malheur Yuri es devant moi, je savais que je n’aurais pas du me mettre à cet place, mais c’est la seul qui avait un tel point de vue sur le reste de l’amphi et qui était encore libre.
« Euh… mon stylo… »
Sale chipie, elle as très bien du m’entendre ainsi que le stylo qui as ricocher sur son banc avant de tomber.
Calme, calme, pas le moment de faire d’esclandre.
« Yu… Yuri ?... »
Je la vois osciller légèrement.
« Quoi ?! » demande t’elle d’une voix grave.
« Yuri, tu pourrais me filer mon stylo ?... s’il te plait »
« Je t’ai autorisé à m’appeler par mon prénom ? »
Sale pimbèche !

Je contiens ma colère et décide de prendre les choses en main, je me penche, passe mon buste sous la table, aie, me cogne ça c’était pas prévu. Je tend la main vers mon stylo. J’y suis presque, quelques centimètres.
PAF
Les pieds de Yuri qui bougeait légèrement depuis tout à l’heure vienne d’envoyer mon stylo vers une autre galaxie.
Je me cogne le crane fortement contre le bureau de bois. Schpam
« Qu’est ce qui t’arrive » me chuchote Sho, alors que je sors de sous la table, le visage rougeoyant.
« Cet sale petite…, je vais en faire de la charpie » dis je d’une voix nerveuse tentant de se contenir.
« ? »
« Elle l’a fait exprès, j’en suis sure »
« Quoi ? T’as perdu ton stylo, tiens »
Il me tend un stylo mais je suis plus préoccupez par retenir mes mains d’étrangler le démon. Saloperie, saloperie.
« Prend toi pas la tête c’est qu’un stylo »
pffff, pffff. J’inspire, j’expire, j’inspire, j’expire…

Putain! Je gratte à fond pour recopier ce que j'ai louper.
Le cours fini, Yuri se lève en me jetant un regard sournois un léger sourire aux lèvres puis le flot de personne s'efface tandis que je parviens tant bien que mal à retrouver mon stylo.
Pendant ce temps, le temps de pause es passé et je dois me précipiter vers un autre cours en amphi.
Le cours va débuter, la plupart des places sont prise.
Oh putain, une place à coté d'Emy es libre.
Que faire, que faire, que faire...
"Hey Sato toi venir ?"
Roger es avec d'autre sur un rang à guauche.
Je vais m'y asseoir, quel nul... pfff
Le prof, un petit brun à la voix forte commence son cours.
J'ai toujours mal un peu partout, je le remarque en particulier quand je rigole avec les autres sur des banalités.
Après environ une heure passionante de cours, alors que je regarde en direction d'Emy je croise son regard. Instinctivement un sourire apparait sur mes lèvres apparait auxquels elle répond légèrement avant de détourné la tête.
Je souris encore un petit moment.
Le cours se termine. pfuuu ras le bol.

J'hésite deux secondes en pensant au karaté avant de rentrer chez moi. Il y a peu de monde dans le bus.
Après l'arrêt je me dirige vers chez moi, un groupe de trois jeunes dont un décoloré me regarde arrivée. J'hésite à changer de trottoir, mais je pense que ça serait pire.
"Salut" me dis le décoloré
"Salut" dis d'un ton tentant d'être assuré.
"T'aurais pas du feu?"
"Non" dis je d'un ton conciliant.
"Oh quel ton tu prend!"
Et c'est parti, putain. Maintenant ça ne peut que s'enfoncer.
Je décide de ne pas parler et de l'éloigner.
"éh" il me retient par l'épaule. Merde.
Je fais un mouvement qui enlève sa main.
"Tu te prend pour qui ?" me demande le décoloré. Putain j'ai mal partout en plus, impossible de courir.

"Pour personne foutez moi la..."
J'ai pas le temps de finir ma phrase qu'un coup de poing vient s'écraser dans mes côtes.
L'ensemble de mon corps vibre sous le coup, faisant oscillé tout mes muscles endoloris et me coupant le souffle.
Je me plie faiblement et un autre coup viens me percuter la tempe guauche, j'entend un léger craquement avant de tomber par terre.
J'entend un léger bruit de fond avec un "connard" soufflé, je suis anésthésié alors que je me ramasse un dernier coup de pied au niveau du ventre, avant de les voir s'éloigner en courant de manière flou.
J'ai mal mais je ne saurai pas dire ou.
C'est après que mon corps reprenne conscience de lui même progressivement qu'une douleur aux cotes du coté guauche se fait sentir ainsi qu'une légère douleur au crane.
J'essaye de me remettre debout mais j'ai du mal à bouger.
Finalement je parviens à me mettre assis, j'ai l'impression de n'avoir rien de cassé malgrè le craquement.

Il n'y a personne dans la rue, je me tate la tempe et les côtes.
Putain y en a marre, j'ai mal, plus les courbatures. Arg.
Je m'accole au mur. Je reste un moment pour retrouver mes sens et attendre que la douleur s'atténue.
Une vieille femme brune passe dans la rue avec un air de dégout et change de trottoir. Ce que les gens peuvent être con.
Il ne voit jamais au dela des apparences, ils croient savoir ce qu'on pense, ils interprètent mais la plupart du temps ça tombe faux.
Enfin on as tout le temps besoin des autres, il nous rassure sur notre éxistence.
Une écolière passe en courant me dévoilant la face caché des choses sous sa jupe, tout à coup je me sens rassuré sur mon éxistence. Je ris grivoisement, je m'arrête rapidement ça me fait mal aux côtes.
Bon même pas la peine d'aller porter plainte à la police, ça ne sert à rien, journée de merde tiens.
Je m'appuie contre le mur pour me relever avev un peu d'effort. Je me tiens le ventre.

J'ai tout autant envie que quelqu'un s'interresse à moi, pour me réconforter que l'inverse, car ma fierté en prendrai un coup.
Je marche en direction de chez moi, je croise quelques personnes qui m'éxamine quelques instants avant de détourner leur attention.
Merde une personne de la fac, je me redresse mine de rien ARG. Elle passe après m'avoir lorgner.
J'arrive enfin chez moi, j'enlève mon haut et m'inspecte dans la glace de la salle de bain. Je suis rouge au niveau des côtes, mais violacé au niveau de la tempe vers l'oeil. Fais chier!
Je me la tate, aie. Je me passe un peu d'eau fraiche.
Puis me prépare à manger et m'insère dans mon lit.

Dring

6h50: J'ai trop mal dormi, je sens encore toutes mes courbatures, les autres douleurs sont bien atténués depuis hier mais c'est pas l'extase. pfff
Après avoir fait mon bordel matinal et avoir constaté dans la glace ma beautée violacée.
Je prend le bus cachant tant bien que mal de ma main mon portrait peu flatteur.
Emy et Yuri sont dans le bus mais ne porte guère attention à moi. Tant mieux. Je remarque juste un coup d'oeil de Yuri sans plus de réactions.
Je sors du bus et me dirige vers un groupe de notre classe comprenant Sho et Roger. Ils me regardent arrivée.
"Qu'est ce qui t'es arrivé" me dit sho. Certaines questions sont toujours les même...
"Un petit problème hier soir". Je ne m'étend pas sur le sujet.
"Toi pas de bol" me dit Roger.
La discussion reprend sur un autre sujet sans plus de heurt malgrè quelques regards vers ma tempe violacée de temps à autre.
Les courbatures ne sont pas encore passé et à part ça mes côtes me font encore mal.

Alors que le premier cours commence je remarque que les gens dans la classe se dispose toujours au même endroit.
Et bien sur Yuri est à ma droite comme un malheur ne vient jamais seul, elle arrive en souriant.
"Alors on as pris un mauvais coup" Elle s'assoit.
"Non je suis tombé dans l'escalier de chez moi" phrase eminement banal et oh combien de ce fait on ne peut croire.
"Tu t'es battu contre qui ?"
"Je suis tombé!"
Fais chier!...
"Ah d'accord, tu t'es fait casser la gueule sans réagir" un petit sourire apparait sur son visage.
Putain elle m'énerve.
Emy regarde dans notre direction, la plupart des personnes autour de nous écoute notre discussion.
Je lance un regard mauvais à Yuri et décide de ne pas poursuivre.

Le cours se déroule sans plus de souci à part les propos lanciant du prof qui me font piquer du nez vers la table.
Je crois que seul la douleur diffuse que je ressens m'empèche de tomber en torpeur.
Emy es superbe, elle as la classe d'une grande dame ses cheveux détaché le long de ses épaules fines.
Je n'écoute plus du tout le cours.
Il y a comme une espèce de flux et reflux en moi.
Je vois des vagues, puis une femme nue qui s'avance sur une plage, elle es caché par le soleil qui luit derrière elle. Juste quand je m'apprète à l'apercevoir...

Shbam

Je suis comme un con par terre au milieu des rires de la classe.
J'ai surement du me faire mal mais la douleur es perdu au milieu des autres.
Je me relève et j'y suis faiblement aidé par la main de ma voisine souriante qui me remet en place sur ma chaise ainsi que par Sho.
J'ai trop l'air d'un blaireau. Je me frotte la tête.
"Monsieur Toshua nous as fait la démonstration que la gravité est une force qui peut faire mal"
Quelques rires éclatent, je souris. Ce prof est un humoriste et reprend son cours comme si de rien n'était.
Quel connerie ces rêvasseries, le choc m'a d'ailleurs totalement réveillé et j'écoute avec grande attention le cours jusqu'a la fin qui se fait peu attendre.

Nous nous dirigeons vers la cafétéria.
L'aire es plein de l'odeur d'huile de frites, rien de très original.
Une fille m'effleure le bras dénudé, doux et éphemère, elle ne l'a même pas remarqué.
Je m'attable et nous mangeons tout en parlant de banalités. Le repas s'achève.
Alors que je traverse le couloir avec mes compagnons, je porte mon attention sur le baiser fougueux qu'un couple s'échange. Le groupe y porte peu d'attention et passe tout droit. Je tourne la tête pour les observer.
Connard de chanceux.
La jalousie est un vilain défaut, je détourne le regard emporter par le groupe.
Encore un amphi, nous nous disposons dans un rang du milieu.
Je suis entre entre Sho et Hiro, Hiro c'est un des décolorés de la classe, une petite tronche de voyou, un débrouillard au sourire espiègle de quelqu'un qui sait de qui il est capable. Plutot petit mais assez baraqué et un quelque chose de malicieux dans ses yeux verts.
Il me parle de je ne sais quel "game center" en ville ou il se réunit avec des potes. Il me propose d'y passer un jour, je lui dis que je passerai.

Cette fois le prof est un grand malingre à l'air déconfit avec un accent du sud plus prononcé que le mien.
Dire que le cours est chiant est un terme désuet. Seul le fait qu'Hiro me commente les différentes filles de l'amphi m'empèche de péter un cable.
Quand il me parle d'Emy j'ouvre grand mes oreilles.
"Elle, elle es super bien foutu, tu le remarque grave, joli minois, jolis formes mais à l'air un peu coincé"
Ouais ouais banalités, ça me fait rire les banalités qu'on dit mais bon les conversations c'est souvent ça et ça me déplait pas d'avoir l'avis des autres.
"Et toi qu'es ce que t'en pense?" Demande t'il.
"Ouais, mignonne"
Il n'y as pas à s'étendre sur le sujet et Hiro continue son tour de salle.
La journée de travail se termine. Je rappelle à ma mémoire mes douleurs qui sont grandement atténué.

Je suis Sho ainsi qu'une ou deux personnes de ma classe en direction du club de karaté. Sho m'adresse un petit sourire.
"Alors ça va mieux ces courbatures ?"
"Ouais pas le top, puis surtout encore mal d'hier"
"Qu'est ce qui t'es arrivé en fait ?"
"Baston en rentrant chez moi..."
"Ah... qui?"
"J'en sais rien un décoloré et 2 autres gars"
"Ok si t'as des probs tu m'en parle"
"Ouais merci bien"
Sympa, mais j'aime bien m'occuper de mes affaires tout seul.
Je repense à mon oeil qui doit être encore bien violet. Les enflures. Pas grave.
Nous arrivons au vestiaire, nous nous changeons puis entrons dans la salle.
J'explique au prof que je ne viens que pour regarder.
Il jette un oeil à mon oeil violacé et me souris amicalement.
J'analyse les katas, les positions et les mouvements mentalement.
Et tente de comprendre les points au combat.
Je ne vois pas le temps passé.
Y a des mecs super balèze pourtant ils n'en ont pas forcément l'air.

Après m'être rhabillé sans passer par la douche et après avoir salué mes collègues; Je me met en route vers chez moi.
En attendant le bus je repense à la semaine, je continue en montant et m'asseyant; mes rencontres, les premiers cours...
Je regarde passé mon arrêt, je décide d'aller au terminus qui se trouve sur la colline.
Je descend ça fait déja un moment que la nuit es tombé, je marche un peu pour arriver à un surplomb de la ville.
Je ne regrette pas mon détour, il y a quelque chose de grandiose dans ce paysage nocturne, que ce soit dans les lumières et leurs couleurs, jusqu'a la fumée qui se dégage d'une usine dans le lointain.

J'ai l'impression que je pourrais rester jusqu'au matin à réfléchir devant cette vue.
Je me sens un peu perdu...
C'est calme... à part la sirène d'une ambulance qui crie dans le lointain.
C'est maintenant que ma vie semble la plus facile, en ce moment je n'ai besoin de rien, juste voir, entendre, sentir, vivre...
Je suis hapé par l'immensité de la ville, je prend conscience de ma petitesse au niveau du monde... puis de l'univers...
Je shoote dans un caillou pour montrer que j'agis et contrôle le monde.
Insignifiant...

J'entend un bruit comme un rire sourd.
Putain qu'est ce que c'est que ça encore.
Je suis sur une espèce de surplomb à pic.
Je m'approche du bord et penche la tête en direction des gloussements.
Ouhla bordel ? Il fait sombre mais je distingue 2 formes associées adossées à la paroi.
Je dérape un peu et par réflexe envoie une floppée de gravillons dégringolés. Une voix s'élève:
"Oh, qu'est ce que c'est ?"
Suivit d'une voix que je sais être une voix féminine, c'est fou d'ailleurs qu'on puisse reconnaitre le sexe a la voix mais...
"Concentre toi putain"
"Merde... merde..."
Je crois que je ferai mieux de me tirer, je jette un dernier coup d'oeil à la vue et m'éloigne au pas de course en tentant de rester discret.

J'arrive à l'arrêt de bus, à cette heure les bus passent tous les 300 ans, je m'adosse contre le mur proche et frais.
Avec tout ça je suis fatigué et reporte mon attention sur mes douleurs.
Je ne peux bien sûr pas m'empècher de porter une main à mon oeil, douloureux au toucher.
Fait chier cet oeil.
A cette heure personne n'est dans la rue, parfois le passage d'une voiture vrombissante puis enfin le bus et mes pensées qui se mélange.
Je salue le chauffeur et m'installe la tête contre la vitre.
Seul un groupe de jeunes allant en ville surement partage mon périple dans une ambiance sonore élevé.
Je ne peux pas leur en vouloir, je ferai pareil.
Je m'assoupi en parti grace aux vibrations, pas assez toutefois pour louper mon arrêt.
Je me traine jusqu'a chez moi dans un semi-somnanbulisme et m'étale sur mon lit après un déshabillement difficile.
Puis plus rien enfin si...

DRING

Le réveil est l’instant ou je suis le plus en accord avec moi-même, mes paroles et mes pensées sont en phase.
« hmmm »
J’imagine l’air endormi que je dois avoir.
On se motive. En parlant de motivation, je me demande à quoi j’ai rêvé mais les filles n’ont pas le problème que j’ai lorsqu’il me faut aller aux toilettes. Grosse flemme…
Je me regarde dans la glace avec mes yeux mi-clos et un légèrement bleuté, j’ai l’air feint…
Après avoir fait la toilette d’usage, je claque la porte, l’obscurité et le froid m’accueille.
Je pose le regard pendant quelques secondes sur la porte de ma voisine qui reste désespérément fermé.
Je décide de faire un petit footing jusqu'à l’arrêt de bus, y a pas à dire ça met en jambe, je reprend mon souffle c’est comme si j’avais couru un marathon

BAM

Je me reçois une grosse tape cuisante dans le dos qui me coupe le souffle.
« Alors ça roule mister Sato !? »
Horreur ! Un visage narquois aux yeux pétillants se penche vers mon visage toutefois une bouche fine, humide et rieuse ainsi que le regard que porte le groupe de filles qui se trouve à coté m’empêche d’imploser.
« Putain va jouer ailleurs »
« Mister Sato est déjà de mauvaise humeur. »
Et à cause de qui… putain. Bon calmons nous…
« Non j’étais de bonne humeur jusqu'à quelques instants »
Et ? Qu’est ce qu’il y a ….
Le démon se recroqueville comme si il allait pleurer…. Et non… oh éh… pas ici…
Je m’approche.
« BOUH »
Je sursaute tandis que se dévoile une série de dents.
« Crois pas que je vais pleurer non plus »
Sur ces mots elle rejoint le groupe de filles qui sont secoués de petits rires.

Saloperie, je vais la tuer… ! Elle va me rendre dingue… !
J’entre dans le bus et m’assoit au milieu.
Je me crispe à chaque fois que j’entend la voix de Yuri provenant de derrière.
J’observe les cheveux fins et luisants d’Emy qui est assis vers l’avant du car avant de focaliser mon regard sur les différents types de fesses que porte notre aimable terre.
Les sillons, les plaines, les montagnes, les vallées, les collines… on s’y perdrait à imaginer leurs moelleux mais pas le temps de rêver car déjà le bus s’arrête à la destination.
Je profite quelques instants d’être au plus près de la chose avant de me diriger vers le groupe que je reconnais déjà comme le mien.

Les fesses d’Emy qui passe me font dévier légèrement de ma trajectoire, leurs petits airs rebondis me donne envie de quelque chose comme les manger.
Je me sens un peu con sur le moment à comparer ses fesses à des pèches juteuses.
Mais déjà je rejoins le bercail où la discussion porte sur le week end.
J’écoute calmement, n’ayant rien à faire ce week end.
Au final la plupart font quelque chose en famille, avec leurs copines ou avec des potes.
J’attend qu’on me propose quelque chose, mais le moment ne semble pas venu et ce n’est que lorsque nous nous dirigeons vers le premier cours que Sho me pose la question.
Je n’ai pas envie de passer pour un con.
« Je sais pas trop encore… »
« Bien ce week end je suis un peu occupé mais le week end prochain je te sors »
Il me souris je lui renvoie son sourire.
« Ok »

Plus je suis avec ce mec plus je le trouve sympa, le genre de prémisse qui fait un feeling en quelques jours. Le truc qui présage d’une amitié forte.
Je commence déjà à être habitué aux couloirs.
C’est un cours en classe, je me pose à l’endroit habituel en évitant le regard de ma voisine.
Je sors mes affaires puis lève le regard.
MAMAN !

Putain c’est qui cette bombe, la prof ?
Une brune aux cheveux longs et bouclés, aux yeux délicatement soulignés, au jean moulant et au T-shirt vert clair.
Des petits seins mais délicatement soutenu par un léger soutien gorge blanc dont j’aperçois une bretelle au niveau de l’épaule gauche.
« Je suis mademoiselle Azuka, j’espère que nous allons bien nous entendre »Je crois que je ne suis pas le seul à penser qu’il n’y aura pas de problème. Elle n’as pas l’air bien plus âgé que nous peut être 5-6 ans.
Je sens que les cours vont être dur à suivre, enfin on s’habitue à tout.
Non ne te retourne pas. Elle se retourne pour écrire son nom au tableau.
Même si ces fesses ne sont pas aussi arrondis que je l’aurais voulu, le jean leur donne plus qu’un certain charme en parti également grâce à sa taille fine.

Le cours fini, les mecs ne font que parler de mademoiselle Azuka ce qui en fait me permet de passer à autre chose bizarrement ou peut être est ce dû au passage d’Emy… qui rit avec ses copines.
C’est beau une fille qui sourit.
Ça me rappelle le sourire de Yuri finalement je retire mentalement ce que j’ai dit.
Nous sortons dans la cour, je vois un gars grand et maigre à l’allure plutôt grotesque s’approcher d’un groupe de filles.
Il prend une fille quelque peu à part mais elle finit par se retourner. Le grand gars à une posture un peu de déception, il as du se prendre un vent puis il se détourne également sans pour autant oublier d’admirer une dernière fois la fille qui l’ignore.
Ces autres potes se foutent de sa gueule.
Pourtant moi je lui trouve un courage énorme même si je crains que ce ne soit pas la meilleure technique.
Je lui rend un petit hommage par l’esprit « courage » courageux homme.
J’essaye de m’emparer de ce courage.

Nous aussi, je ne sais si c’est inspiré par l’exemple mais nous nous approchons de filles de notre classe, Hiro en tête.
Je les écoute raconter un peu tout et n’importe quoi. Les filles rigolent.
Je me demande comment ils font, toutefois la plupart d’entre nous sont silencieux ou discutent entre eux.
C’est surtout Hiro qui a la tchatche et un autre décoloré du nom d’Uma avec qui je n’ai presque jamais parlé.
Je regarde le ciel puis dans le vide au travers des gens.
Puis tout le monde part assister au cours suivant.
Dans ce cours une bande d’emmerdeur du dernier rang me lance des bouts de gomme et de papier dans la tête.
On se croirait en primaire.
Je m’énerve mais ne me retourne pas, c’est Sho qui leur lance un regard noir qui les fait arrêter. Chier, courage et volonté. Merde !
C’est ce que dit toujours papa « Il suffit de volonté pour y arriver ».
De al volonté, de la volonté… conneries.
Toutes les personnes autour de moi, ce ne sont que des gens comme moi, avec leurs peurs…
Je réfléchis à ça tandis que mon adrénaline redescend.

En quittant le cours je regarde précisément les 2 connards, un mec au regard fourbe et à la mine moqueuse ; et un mec assez grand qui se trouve être le 3ème décoloré de la classe qui me lance un sourire sournois avant de cracher par terre.
Je croise le regard de Yuri en me retournant, je dois avoir le visage grave et légèrement tendu par la colère car elle ne fait aucun commentaire.
Je ne parle quasiment pas du repas, ni n’écoute, et aucun de mes nouveaux potes n’ose me parler vu ma mine renfrognée.
Pourtant Roger me regarde d’un air concentré.
C’est comme si ma colère transpirait par chaque pore de ma peau, emplissant la table d’un douloureux parfum qui accable la conversation.
Mais je n’ai même pas envie de détendre l’atmosphère.
Je suis quelque part heureux qu’on ne me pose aucune question.
C’est comme si tous comprenait à mon visage ce que je voulais, ce que j’étais ou plutôt ce que je ressentais.

Il en fut ainsi pour l’amphi suivant, toutefois Hiro me parlait de mademoiselle Azusa sans me demander pour autant de lui répondre ce qui était plutôt agréable. Il arriva même à me faire sourire 2-3 fois.
A la sortie du cours, je vois passer les deux enfoirés avec toujours le même air sarcastique ce qui rehausse ma tension.
Je ressasse mes sombres pensées tout en me changeant, Sho me lance un sourire amical à chaque fois que je le regarde.
En entrant dans la salle de karaté, je commence a faire tout les exercices en utilisant toute mon énergie, après la première demi-heure d’entraînement je suis crevé mais je continue.
Je lance de forts coups de poings contre le mur légèrement rembourré, ce qui n’est pas le but de l’exercice comme me le rappelle le professeur, pour cela il me montre mes poings, entre l’annulaire et le petit doigt une goutte de sang qui commence a descendre le long de ma main.

Cette déchirure à cet endroit m’explique t’il est parce que je ferme mal mon poing et ne frappe pas droit.
Il m’aide à fermer le poing puis me dit de frapper droit et moins fort.
Je mémorise comment bien fermer le poing et frapper en tournant le poing de bas en haut.
Au fur et à mesure cela me devient plus naturel.
C’est en étant dans un état de grande fatigue que j’exécute les katas ou je fais encore de nombreuses fautes.
Après tout cela je ne suis pas mécontent que le cours soit fini.
Je rejoins le vestiaire et m’assied pour me déshabiller, je suis mort.
Je prends une douche, regardant les muscles de mes camarades parfois énormes, j’évite d’abaisser trop le regard mais il semble que tout le monde presque juge ses camarades.
Je ne m’attarde pas et après avoir salué, prend le bus.

Alors qu’il démarre je vois Emy courir en direction du bus, j’appuie négligemment sur le bouton et les portes se rouvrent.
Le teint rougi par la course, elle s’accroche à la rambarde avant de monter.
« Merci »
Nos yeux se croisent, tandis que j’ordonne fortement aux miens de ne pas s’abaisser vers les deux doucereuses collines qu’exhibe son uniforme.
Emy s’assied sur la place derrière moi.
J’observe la route, j’ai le souffle qui se remet petit à petit de l’entraînement. Je me regarde à travers le reflet que me laisse la vitre puis observe le reflet d’Emy du coin de l’œil.
Elle aussi regarde le paysage défilé, pensive me semble t’il.
Tout à coup elle jette un regard vers moi, je détourne rapidement mon visage, je regarde mes mains, mes articulations rouges, en fait elles me font un peu mal
Quel con as frappé comme un taré.
Je regarde le sang coagulé entre mes deux derniers doigts sur chacune de mes mains.
Je les porte inconsciemment à ma bouche.

Je me demande ce que pense Emy, qu’est ce qu’elle pense de moi.
Tu me diras ça fait qu’une semaine qu’on se connaît et encore se connaître est un grand mot.
Je dois être un pauvre mec parmi tant d’autre.
Je n’arrive même pas à engager la conversation pour une fois qu’elle est toute seule.
La peur ça vous bousille la vie.
J’ai beau me le dire, je n’ai pas plus de volonté pour autant.
Puis en fait j’ai pas envie de parler, je remarque que je commence mentalement à me trouver des excuses. Chier.
Je regarde à nouveau la route pour le coup.
Je pense à ma voisine puis à mademoiselle Azusa et enfin à Yuri.
Mais pourquoi je pense à celle là, ben tiens c’est mon arrêt.
Je me lève regarde vers Emy puis descend avant de la regarder à nouveau.
Elle le remarque, je prend mon courage à deux mains pour esquisser un semblant de sourire plutôt que de détourner les yeux.
Je vois mal mais je crois qu’elle y répond tandis que le bus s’éloigne.

C’est le week end ?
Qu’est ce que je vais faire ?
Je me pose la question tandis que je remonte les rues.
Je n’ai rien trouvé de spécial alors que je franchi ma porte.
Je m’étale sur mon lit et regarde par la fenêtre ; les nuages, les nuages qui passent lentement, quelque chose d’apaisant qui me permet de vagabonder d’idée en idée.
Je sais ! Ce qu’il me manque depuis que je suis arrivé, c’est de la musique. Demain j’achète un poste radio cd.
Déjà une activité de trouver.
Bleu, bleu sombre, gris, noir, la nuit est déjà là mais toujours des nuages, toujours des humains, toujours cet infime ronronnement de vie dans l’air.
J’analyse chacun des points d’appui de mon corps sur le sommier cette pression qui me maintien à tout moment contre le sol.
Je me tourne sur le coté. Comme si ça continue je vais m’endormir, je me redresse d’un coup puis me lève.

Je me prépare une salade avec des tomates et me fait une vinaigrette puis la mange son goût acide, piquant celui que j’aime.
Je contemple le mur blanc devant moi, m’attardant sur les détails auxquels je ne ferai jamais attention sinon…
Le monde serait il le plus grand philosophe ?
Après avoir fait la vaisselle, direction la salle de bain toujours ce blanc cassé, je me met en caleçon, je n’ai pas trop mal pour l’instant enfin attendons demain.
Mon œil perd peu à peu sa teinte violacée.
Je me tape dans les abdos, j’aurais pas du frapper si fort, je sens l’impact pendant encore plusieurs minutes.
Blaireau me dis je en me souriant.
Je me brosse les dents, me passe du liquide salvateur provenant du robinet sur l’ensemble du visage.
Puis cours me jeter sur mon lit, m’explosant le pied contre le sol dans l’action.
Ce qui fait que je passe cinq bonnes minutes à me tenir le pied dans une position particulièrement pitoyable avant de m’enfouir sous les couettes car il fait frais.

Je n’arrive pas à trouver le sommeil, je m’agite dans mon lit repensant à ma première semaine riche en nouveautés et mésaventures.
Alternant entre le rejet de mes draps et leurs captures, un coup trop chaud, un coup trop froid. Epouvantable.
Je regarde toutes les 15 minutes mon réveil.
Galère.
C’est lorsque s’affiche minuit 10 à mon réveil que je décide de me relever.
J’allume une lampe, prend dans mon cartable les cours, je commence à lire au bout de 10 minutes j’en ai déjà marre, je range le tout.
Puis prend un des quelques livres que j’ai ramené d’Okinawa et que je n’ai pas encore lu.
Un recueil de phrases au sens parfois obscur sur la vie d’un samourai.
Il est 1 h du matin quand mes yeux commencent à se plisser, j’éteins la lumière, pensant à ce que je viens de lire et m’endors peu de temps après

DRING

Hein ? Oh le con, j’ai laissé en marche ma sonnerie de réveil et il est hyper tôt.
Je l’éteins et reste dans mon lit à rêvasser, passant de la remise en mémoire de mes katas, à Sho puis à l’histoire de samouraï que je met en pratique ou je sauve des supers nanas et tout cela se fini généralement au lit.
Je reprend conscience et souris du fait que la plupart des rêves se terminent toujours en fantasmes à la fin, ça doit être dû à la reprise de connaissance du cerveau à son niveau primal, à ce niveau là il est déjà bien réveillé je le vois sous la couette.
Je ne peux m’empêcher de me dire que je suis trop con et de ne sourire que pour moi-même dans la pièce vide.
Il est 10 h déjà, je fais ma toilette, mange un morceau, m’habille et me dirige vers le bus qui doit m’amener non loin du supermarché.
Il est d’ailleurs peu peuplé, quelques ménagères, trois jeunes et un petit vieux.
Je baille tandis que j’arrive à destination.

Tout le monde semble prendre son temps pour faire ses courses, je prend des choses faciles à cuisiner, plus quelques légumes frais, puis me dirige vers le rayon multimédia ou je prend un poste radio cd pas trop cher qui fait tout de même mal à ma carte bancaire.
Je suis chargé comme un âne en rentrant chez moi et pas mécontent de poser les sacs.
Un peu de rangement puis je déballe mon achat et y insère un cd qui devait commencer à en avoir marre d’attendre dans le placard.
La musique et la voix du chanteur s’élèvent.
Tout de suite ça donne une autre atmosphère à la pièce.
Quelque chose de doux, de rassurant, d’un peu triste.
La mélancolie, le coté un peu perdu dans un univers encore quasi inconnue, une nouvelle vie.
Le chanteur crie, une notre d’espoir, de salut.
La musique suivante reprend le même schéma, quasi identique et pourtant différents.

L’album continue sans se soucier de moi tandis que je me prépare le repas et range 2-3 choses qui traînent encore dans les sacs.
Je pose malencontreusement mon doigt sur le bord de la casserole.
ARG
Putain maman ! J’entame une danse de sioux, le doigt poser contre ma langue, le réflexe me fait également cogner le tibia contre la cuisinière, la danse devient alors plus complexe.
Chaud, mal et con sont les 3 mots qui tourne en boucle tandis que je me stabilise contre une chaise en me tenant la jambe.
La douleur se calme peu à peu, je passe le doigt sous le robinet ça soulage.
Tiens le CD est fini j’avais même pas remarqué, la prise de conscience m’amène également à éteindre la casserole qui commence à déborder.
Putain la vie est dure !
Si j’avais une nana qui me cuisinait des bons petits plats.
Je rêve… Je sais bien que de nos jours y en a plein qui savent à peine faire cuire des pâtes.
Je pense à ma voisine, trop bon le bento.
Je ne l’ai pas revu, fais chier !